A.V.C

Innovation thérapeutique dans la prise en charge des AVC au CHU de Bordeaux

L’Unité Neuro-Vasculaire (UNV) du CHU de Bordeaux dirigée par le Pr Igor Sibon, accueille depuis sa création en 2008, les patients victimes d’un AVC* pour une prise en charge par thrombolyse. Ce traitement de référence qui a permis d’améliorer le pronostic vital et fonctionnel de nombreux patients, sera désormais associé à la thrombectomie pour lesAVC dont les caillots de sang sont trop gros pour être dissous par traitement médicamenteux. Le CHU de Bordeaux est un centre référent régional pour cette technique.

BonhommeAVC

La technique combinée thrombolyse-thrombectomie pour l’occlusion des gros vaisseaux

Le traitement traditionnel d’un AVC était jusqu’en 2015 la seule thrombolyse. Cette  méthode permet de désagréger le caillot sanguin qui obstrue l’artère grâce à l’injection par voie intraveineuse d’un  médicament qui fluidifie le sang  dans un délai maximal de 4 h 30 après l’apparition des premiers symptômes. Cependant, des études ont démontré que pour les AVC mobilisant de grosses artères (soit 1,5mm), ladouble approche thrombolyse/thrombectomie constitue une réelle amélioration et augmente les chances de bonne récupération chez les patients. Près de 50 % des AVC concernent des vaisseaux de petite taille et sont redevables de la seule thrombolyse. Les 50 % restant doivent être pris en charge par thrombectomie.

Quels bénéfices pour le patient ?

Le traitement d’un AVC avec occlusion de la circulation intracrânienne par thrombolyse puis par thrombectomie est associé à un meilleur pronostic fonctionnel. Cette prise en charge réduit les risques d’invalidité chez le patient victime d’un AVC, et augmente les chances d’un retour à une indépendance fonctionnelle. On préserve alors les fonctions liées à l’autonomie chez le patient, comme marcher et communiquer. Ce traitement permet également d’allonger la fenêtre thérapeutique jusqu’à 6 heures au lieu de 4h30 et de limiter le risque d’hémorragie.

« Le bénéfice est majeur avec des pronostics 2 à 3 fois supérieurs pour les patients si le neuroradiologue interventionnel prend le patient en charge par la thrombectomie avec le neurologue qui gère la thrombolyse et l’hospitalisation en UNV. »
Dr Jérôme Berge et Dr Xavier Barreau, praticiens hospitaliers dans le service de neuroimagerie diagnostique et thérapeutique

Le rôle de la neuroradiologie interventionnelle dans la prise en charge de l’AVC

Ce traitement endovasculaire permet d’accéder via un micro-cathéter au vaisseau bouché et d’extraire le caillot mécaniquement.
Cette activité est uniquement dispensée en Aquitaine au sein du CHU de Bordeaux, centre référent régional. Le Pr Vincent Dousset, chef du service de neuroimagerie diagnostique et thérapeutique et son équipe les Dr Jérôme Berge, Dr Xavier Barreau et Dr Patrice Menegon exercent l’acte de la thrombectomie 24h/24 et 7j/7 en étroite collaboration avec l’UNV du CHU de Bordeaux.

Le parcours du patient

Les patients sont habituellement admis aux urgences et pris en charge par les neurologues de l’UNV en cas de suspicion d’AVC. La décision de la thrombectomie est prise à l’issue du scanner cérébral. Le patient est alors transféré en neuroradiologie interventionnelle si la thrombectomie est jugée nécessaire.


Un enjeu majeur de santé publique

Première cause de handicap et troisième cause de décès dans les pays développés, l’AVC est donc un enjeu majeur de santé publique. On déplore chaque année en France, près de 150 000 victimes d’un AVC et 60 000 décès. En 2012, 8476 AVC ont eu lieu en Aquitaine et 3313 en Gironde. 20 personnes par jour sont victimes d’un AVC et dans 25 % des cas, cette affection touche une personne de moins de 65 ans en capacité de travailler. Depuis 2008, 7 unités neuro-vasculaires (UNV) ont vu le jour en Aquitaine à Bordeaux, Bayonne, Dax, Pau, Mont-de-Marsan, Agen et Périgueux.


* On parle ici des seuls AVC ischémiques ou infarctus cérébraux. Ces derniers sont causés par l’obstruction d’un vaisseau par un caillot qui bouche la circulation cérébrale. Dans ce cas précis, l’AVC n’est pas dû à une hémorragie. L’accident vasculaire ischémique représente plus de 80% des accidents vasculaires cérébraux.

L’AVC entraîne chez la victime une paralysie brutale du visage voire d’une partie entière du corps ou la perte d’une fonction telle que la parole ou la vision. L’AVC a des séquelles potentiellement lourdes et peut conduire au décès de la victime.

Information CHU de Bordeaux Juin 2015

AVC en Aquitaine : comment prévenir l’accident ?

C’est la semaine de prévention des AVC en Aquitaine. Dans la région, une personne est touchée toutes les heures par un accident vasculaire cérébral. la prévention est une priorité car une grande partie de ces AVC pourraient être évités.

L’AVC est la troisième cause de mortalité en France. En Aquitaine plus de 24 personnes sont touchées par un AVC chaque jour. C’est en Gironde que l’on dénombre malheureusement le plus d’AVC dans la région (354 décés en 2013). Prévenir l’accident est donc une priorité d’autant que des gestes simples peuvent l’éviter.

Les médecins se sont rendus compte que 80% des AVC étaient dûs à de l’hypertension. L’arythmie cardiaque serait elle aussi en cause dans un AVC sur cinq.
Pour réduire le risque, contrôler sa tension et son pouls peut s’avérer efficace. Une bonne hygiène de vie a aussi, comme pour beaucoup de maladies, a elle aussi de réelles conséquences. Il est donc recommandé de ne pas fumer, d’avoir une alimentation équilibrée et de faire du sport régulièrement.

Par ailleurs certains signes sont des alertes à ne pas négliger car ils indiquent le début d’un AVC. Réagir vite, permet de diminuer les séquelles d’un AVC.
Voici les signes qui doivent vous alerter : faiblesse d’une partie d’un côté du corps,  paralysie du bras ou du visage, difficultés à parler.

Face à cette réalité, la Plan Aquitain de lutte contre les maladies cardio-neuro-vasculaires 2010-2014 a eu trois objectifs :

  • sensibiliser le public
  • une meilleure prise en charge au sein des unités neuro-vasculaires (en 2008, 7 unités neuro-vasculaires ont vu le jour en Aquitaine)
  • la mise en place d’un réseau de télémédecine permettant entre autre de décider ou non d’un traitement rapide par thrombolyse

Ainsi, les traitement par thrombolyse ont augmenté de 52% en un an. Les chances de survie ont elles aussi augmenté en Aquitaine. Cette année 100 décès du fait d’AVC ont ainsi été évités.

Source : http://france3-regions.francetvinfo.fr du 29 Octobre 2014

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